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Dirty times for clowns!
Just a few days after the death of Gilles Defacque, Howard Buten disappeared at the start of 2024.
The man who usually did nothing like everyone else disappeared on January 3, the day statisticians
define as the record for the highest number of deaths in a year. As it happens, it was Gilles who,
as director of the Prato, had welcomed Buffo's last performance in January 2011. “Weird, weird... how
strange!
If the clown redesigns the world according to his own imagination, 2025 in France, his adopted country
or, worse, in the USA, where he grew up, “ya du boulot! Maybe he didn't want to know, but perhaps he
could
have found just the right words, gestures, music or even the most or the most unexpected gag to make it
all more acceptable.
Howard Buten was the first ‘accompanied’ artist when I created Émile Sabord at the beginning of 2000,
and
this artistic partnership with his character Buffo - which began in 1987 with the Théâtre du Galion -
continued until he left the stage in 2011. It was a happy time when this artist gave an average of sixty
to eighty performances per season.
As luminous as Howard could be on stage, he was sometimes mute on tour, carefully guarding his thoughts,
which would be inaccessible to us anyway. He always retained that part of his mystery that thirty-five
years
of companionship have rarely been able to pierce except when he let slip sibylline snatches of phrases
such as: “I know children well, I was one children, "I used to be one” or ”I don't get any pleasure out
of being on stage, but once the show's once the show is over, I'm very happy to have done it."
Today he leaves us for good, “the clown is dying” sang Giani Esposito. The
clown is dead, but, I confess without false modesty, I'm proud and happy
for Émile Sabord to have mingled our adventure with his. So “Salut l'artiste”.
Pierre-Yves Maby
Émile Sabord founder
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Sale temps pour les clowns !
Quelques jours à peine après la disparition de Gilles Defacque, c’est Howard Buten qui
s’éclipse en ce début d’année 2025. Lui qui en général ne faisait rien comme tout le monde a
disparu le 3 janvier, jour que les statisticiens définissent comme étant celui du record
annuel du nombre de décès. Il se trouve que c’est Gilles qui avait accueilli, en tant que
directeur du Prato, la dernière représentation de Buffo en Janvier 2011. « Bizarre,
bizarre... comme c'est étrange ! ».
Si le clown redessine le monde selon sa propre imagination, 2025 en France son pays
d’adoption ou, pire, aux USA celui de ses racines « ya du boulot ! ». Peut-être n’a-t-il pas
voulu connaître cela, mais peut-être aurait-il su, justement, trouver les mots, les gestes, les
musiques justes ou encore le gag le plus inattendu pour nous rendre tout cela plus
acceptable.
Howard Buten a été au début de l’an 2 000 quand j’ai créé Émile Sabord le premier artiste
« accompagné », et ce compagnonnage artistique avec son personnage de Buffo - qui avait
débuté en 1987 avec le Théâtre du Galion - s’est poursuivi jusqu’à ce qu’il quitte la scène en
2011. Heureuse époque que celle où cet artiste donnait en moyenne soixante à quatre-vingt
représentations par saison.
Autant Howard pouvait être lumineux sur scène, autant il pouvait être parfois mutique en
tournée, protégeant soigneusement ses pensées qui nous seraient de toute façon
inaccessibles. Il gardait toujours cette part de mystère que trente-cinq ans de
compagnonnage n’ont que rarement pu percer excepté s’il laissait s’échapper de sibylline
bribes de phrases telles : « Je connais bien les enfants, j’en ai été un » ou « Je ne ressens
aucun plaisir à être sur scène, mais une fois le spectacle terminé, je suis très heureux de
l’avoir fait ».
Aujourd’hui il nous quitte définitivement, « le clown se meure » chantait Giani Esposito.
Le clown est mort mais, je l’avoue sans fausse modestie, je suis fier et heureux pour Émile
Sabord d’avoir pu mêler notre aventure à la sienne. Alors « Salut l’artiste ».
Pierre-Yves Maby
fondateur d’Émile Sabord
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